Replay
Et si l’on pouvait rejouer sa propre histoire ?
Comment réagiriez-vous si, du jour au lendemain, vous étiez projeté deux ans en arrière, avec votre conscience d’aujourd’hui ?
Balanceriez-vous le futur compagnon de votre ex-petite amie aux autorités, en fabriquant quelques preuves bien ficelées ? Exploiteriez-vous vos connaissances de l’avenir pour remplir votre compte en banque grâce à des paris sportifs infaillibles ? Et si vous étiez au courant des prochains grands événements d’actualité, comme les attentats terroristes, tenteriez-vous de modifier le cours du temps ?
Mais attention : rien ne garantit que tout se passe comme prévu. Connaître l’avenir, c’est une chose. Ne pas tout faire foirer en est une autre.
C’est exactement le dilemme auquel j’ai été confronté. Et j’ai réagi. À tort ou à raison, j’ai foncé, poussé par une tentation presque irrésistible : corriger mes erreurs, retrouver ce qui n’est plus, réécrire l’histoire selon mes propres règles. Super-pouvoir ou super-galère ?
Dans ce roman écrit à la première personne, Xavier Seignot raconte avec humour et autodérision les péripéties hautes en couleur d’un voyage dans le temps où chaque bonne intention peut rapidement se transformer en catastrophe. Parce qu’après tout, changer le passé, c’est aussi risquer de tout perdre une seconde fois.
Mot de l’auteur
Et si l’on pouvait rejouer sa propre histoire ? C’est le point de départ de Replay. Ce livre peut sembler une fiction humoristique, mais il est profondément ancré dans ma vie, entre 2015 et 2017. Derrière un héros projeté deux ans en arrière avec la conscience du présent, il y a mes souvenirs, mes regrets et mes questions.
En 2015, une rupture m’a laissé face à un vide fait de mots tus et de promesses avortées. Puis est venue la nuit du 13 novembre 2015. J’étais à Paris, garé devant le Bataclan, sans me douter de l’horreur à venir. Cette proximité a semé en moi une interrogation tenace : si j’avais su, aurais-je pu faire quelque chose ? En mai 2017, le décès de mon beau-frère a ravivé cette idée obsessionnelle : si le temps était malléable, pourrait-on atténuer la douleur ?
Plutôt que le pathos, j’ai choisi l’humour et l’autodérision. Le décalage me permet d’aborder des sujets lourds sans sombrer. Mon narrateur se débat avec des tentations très humaines : profiter de ce qu’il sait, se venger, empêcher l’irréparable. Mais chaque « bonne idée » a un prix, et l’entre-deux moral, entre super-pouvoir et super-galère, devient le vrai cœur du livre.
Replay n’est pas qu’un récit personnel. C’est une question universelle : si l’on pouvait revenir en arrière, ferait-on vraiment mieux ? J’espère que ce roman vous tendra un miroir : vos propres « et si… », vos choix, vos vérités tardives. Un voyage accessible, léger en surface, mais traversé d’émotions authentiques pour interroger ce qui compte vraiment quand le temps nous offre, peut-être, une seconde chance.
— Xavier Seignot
L’avis des lecteurs
Très bon livre. Le scénario est original et captivant. Les relations entre les personnages sont émouvantes et nous renvoient à notre quotidien. Notre vision sur nos proches et nos liens sociaux prennent une tout autre dimension après cette lecture. Les touches d’humour rendent également l’histoire divertissante.
Je recommande !
Un livre sympa à lire. Il pousse même à la réflexion, un bon moment de divertissement. Félicitations à l’auteur.
Extraits
« Suis-je mort ? Est-ce qu’il y a un tuyau qui a pété dans ma tête cette nuit ? Ai-je fini étouffé dans mon vomi ? Suis-je en train de revivre des moments marquants de ma vie avant d’embarquer pour un aller simple vers les nuages, le peignoir blanc, l’auréole et Coluche ? »
— Le narrateur doute sérieusement de son état… à sa façon.
« Pourquoi lorsque tu ne veux pas voir une personne, lui, il n’a vu que toi ? Je fais semblant de ne pas l’avoir vu, j’ai le regard fixé sur le tableau des nouvelles du jour, comme si d’un coup, elle prenait une importance primordiale dans ma vie. Mes yeux s’assèchent tellement je suis immobile. Je me dis que si je ne bouge pas, il me prendra peut-être pour un élément du décor… »
— Technique de camouflage façon “plante verte”.
« La boisson est véritablement dégueulasse. Le goût est tellement amer, et atypique, que je peux la sentir s’écouler dans mon œsophage, s’écraser dans mon estomac puis nettoyer mes intestins. Une vraie petite échographie cette merveille ! »
— Le test “boisson miracle”… pas très miraculeuse.
« Bon, à part le gars qui vomit soudainement en s’appuyant sur moi. Par chance le jet n’a atteint que la fille derrière moi. Je m’écarte faisant mine de n’avoir rien vu, ni senti… »
— Quand esquiver vaut mieux que compatir.
« Merci, quel accueil !
— Ah, ça va ! Tu vas pas t’offusquer ! D’ici quelque temps, tu me piqueras régulièrement mon PQ en cachette en pensant que je ne vois rien du tout, juste parce que tu ne veux pas soutenir les grandes industries du papier hygiénique sous prétexte que, je te cite : Ils se font un blé considérable sur notre cul !
— Heu… Écoute-moi bien Marty McFly, rétorque-t-elle en me pointant du doigt : déjà tes conneries de voyages dans le temps, c’était drôle cinq minutes, mais là il va falloir penser à arrêter. Ensuite, oui, chaque feuille utilisée ils nous la mettent bien profonde ! »
— Dialogue délirant autour… du papier toilette.