Au Jour le Jour
Tourné avec des lycéens à Villepreux, le film adopte une sobriété quasi documentaire pour saisir l’influence et la violence adolescentes. Une immersion brute dans les jeux de pouvoir, les alliances et les ruptures.
Quand l’écriture devient image
Mes films prolongent l’univers de mes romans. Même regard, autre langage : les silences, les visages, les lieux prennent la parole. Au Jour le Jour et Némésis traduisent à l’écran les tensions humaines, les luttes intérieures et les colères justes qui traversent Méthée.
Les films
Némésis
Portrait réaliste d’un justicier sans superpouvoirs : un homme poussé par l’injustice, la colère contenue et l’urgence morale. Rythme tendu, musique originale et tension nocturne comme boussole.
Du roman à l’écran
Adapter un roman, c’est traduire une émotion plutôt qu’un texte. L’écriture construit des voix intérieures ; la caméra, elle, capture les silences, les regards, les hésitations. Quand j’adapte, je ne cherche pas à refaire l’histoire, mais à en faire sentir la vibration autrement : la tension d’un plan remplace une phrase, une expression dit plus qu’un dialogue.
Ce que permet le cinéma
Écrire, c’est une solitude. Filmer, c’est un travail d’équipe. On partage une émotion, un plan, une lumière. On construit ensemble. Le cinéma me permet d’humaniser les idées, de leur donner un souffle, un visage, une musique. Ce n’est pas seulement raconter autrement : c’est voir le monde à plusieurs, et tenter d’en saisir la vérité par fragments.
Filmer, c’est écrire autrement
Filmer, c’est écrire avec la lumière, avec les visages, avec le temps. J’aime ce passage entre la page et le plan, là où les corps prolongent les phrases et où la musique dit ce que les mots taisent. Mes films sont nés d’une même volonté : regarder le réel sans fard, mais avec la liberté de la fiction, celle qui ose tout montrer.
